K comme … Ketouba

On connait la beauté des ketoubas, ces actes de mariages juifs souvent richement illustrés. Et souvent l’apanage des familles les plus aisées. Un ouvrage dédié aux plus belles ketoubas de Mogador a été réalisé par Asher Knafo et David Bensoussan (Mariage juif à Mogador, La ketouba enluminée de Mogador, Maroc) Quelle ne fut pas ma surprise d’y découvrir la ketouba de nos ancêtres, pourtant de simples et modestes commerçants mogadoriens.

Certes il s’agit d’une « ketouba Schlesinger » (du nom du producteur viennois), qui comme l’explique l’ouvrage est une ketouba imprimée et non dessinée à la main, couramment donc utilisée dans les milieux les plus modestes. Et il se trouve, hasard exceptionnel, que l’exemple de ketouba imprimée qu’il donne concerne précisément nos ancêtres, Haïm Benlolo et sa femme Esther Soussan.

L’auteur Asher Knafo ma ‘expliqué que cette ketouba lui avait été prêtée par un ami installé en Israel, qui lui aurait appris quelques années plus tard que cette ketouba avait disparu lors d’un déménagement. C’est donc la trace rare et improbable de cet acte de mariage aujourd’hui disparu, d’autant plus important que l’état civil marocain de l’époque est pour le moins lacunaire.

Extrait de l’ouvrage « Mariage juif à Mogador »

Haïm Benlolo et Esther Soussan se marient vers 1910 à Mogador et auront 10 enfants. Ils quittent Mogador pour Casablanca en 1946, puis au moment de la création de l’Etat d’Israel ils quittent le Maroc pour Ashdod en 1961 où ils décèdent peu après.

Parmi leurs enfants, une certaine Rachel (alias Mémé bisous pour la passion qu’elle mettra à embrasser ses petits enfants 😉 ) épousera Pierre Dalsheimer d’origine ashkénaze et s’installera en France à Paris, matriarche de notre famille.

Esther Soussan et Haïm Benlolo (archives familiales ©SurNosTraces)

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